Né en 1937 au Caire, Sonallah Ibrahim a fait des études de journalisme. Arrêté avec des centaines d’autres militants de gauche égyptienne en 1959, il ne fut libéré qu’en 1964.
Journaliste en Egypte puis à Berlin, Sonallah Ibrahim est également l’auteur de romans scientifiques pour les jeunes. Il vit au Caire. Il est notamment l’auteur de Charaf ou l’Honneur (1999 et Babel n° 644), de Le Petit Voyeur (2008) et récemment chez Actes Sud : Turbans et chapeaux (2011).
Turbans et chapeaux (février 2011)
Ce roman se présente comme le récit parallèle à la célèbre chronique de l’historien égyptien al-Jabarti, témoin oculaire de la conquête de l’Egypte par Napoléon Bonaparte en 1798.
Sous ses airs de roman historique, cette vraie fausse chronique qui n’épargne personne, tenue par un disciple anonyme d’al-Jabarti, jeune, perspicace, curieux de tout et possédant quelques rudiments de français, résonne étonnamment avec l’époque contemporaine. Car c’est en réalité toute l’histoire des relations orageuses entre les Arabes et l’Occident qu’y explore Sonallah Ibrahim, en profondeur, avec humour mais sans concession.
- Sonallah Ibrahim, Turbans et chapeaux, roman traduit de l’arabe par Richard Jacquemond, Actes Sud, février 2011, 260 pages.
Cette odeur là (Babel, février 2011)
Dans ce roman, qui fut censuré dès sa publication en 1966 et qui ne parut dans son intégralité que vingt ans plus tard, Sonallah Ibrahim rend compte de la difficile réconciliation avec la liberté d’un ancien détenu que l’écriture sauve du désastre.
- Sonallah Ibrahim, Cette odeur là, roman traduit de l’arabe par Richard Jacquemond, Babel, février 2011, 96 pages.
- La première édition en français de ce roman date de mai 1992 chez Actes Sud.
Le Comité (Babel, février 2011)
Un mystérieux comité charge le narrateur de ce roman aux allures de thriller politique de désigner "la personnalité la plus brillante du monde arabe". Mais cette mission étrange se révèle rapidement être un piège.
- Sonallah Ibrahim, Le Comité, roman traduit de l’arabe par Yves Gonzalez-Quijano, Babel, février 2011, 192 pages.
- La première édition en français de ce roman date de mai 1992 chez Actes Sud.
Warda (Babel, octobre 2005)
A travers le personnage de Warda, jeune femme libre, belle et lucide, engagée jusqu’au don de sa vie dans la guérilla du Dhofar (Oman), ce roman constitue un vibrant hommage à l’idéal révolutionnaire des années 1960.
- Sonallah Ibrahim, Warda, roman traduit de l’arabe par Richard Jacquemond, Babel, ocyobre 2005, 464 pages.
- La première édition en français de ce roman date de mai 2002 chez Actes Sud.
Amrikanli (Octobre 2005)
Un universitaire égyptien, professeur d’histoire comparée, est invité par un collègue et compatriote émigré aux Etats-Unis à enseigner pendant un semestre dans l’université de San Francisco. Inspiré par un séjour récent de Sonallah Ibrahim dans une université californienne, ce roman dresse un tableau plutôt sombre de l’Amérique d’aujourd’hui et de sa relation au monde arabe.
- Sonallah Ibrahim, Amrikanli, roman traduit de l’arabe par Richard Jacquemond, Actes Sud, octobre 2005, 320 pages.
Charaf ou l’honneur (Babel, juin 2004)
Après avoir tué accidentellement un étranger qui lui faisait des avances trop pressantes, Charaf (“honneur” en arabe) est emprisonné. L’univers carcéral l’amène à perdre définitivement cet “honneur” qui lui a valu de se retrouver en prison.
- Sonallah Ibrahim, Charaf ou l’honneur, roman traduit de l’arabe par Richard Jacquemond, Babel, octobre 2005, 352 pages.
- La première édition en français de ce roman date d’octobre 1999 chez Actes Sud.
Les années de Zeth (Babel, septembre 2002)
Chronique de la vie d’une femme ordinaire confrontée aux difficultés quotidiennes dans une Egypte saisie en même temps par la corruption et la bigoterie.
- Sonallah Ibrahim, Les années de Zeth, roman traduit de l’arabe par Richard Jacquemond, Babel, septembre 2002, 360 pages.
- La première édition en français de ce roman date d’octobre 1993 chez Actes Sud.