Né à Gammaliyya, près de Port-Saïd, Mohammed El-Bisatie a publié depuis 1967 sept recueils de nouvelles et une dizaine de romans qui l’ont placé au premier rang des écrivains arabes de sa génération.
- Biographie de Mohammed El-Bisatie en arabe sur Wikipédia.
- Biographie de Mohammed El-Bisatie en arabe sur Sultan Bin Ali Al Owais Cultural Foundation
Les œuvres traduites en français chez Actes Sud de Mohammed El-Bisatie :
Un dernier verre de thé et autres nouvelles
Traduit de l’arabe (Égypte) par : Edwige LAMBERT , Un dernier verre de thé et autres nouvelles est le roman de l’écrivain égyptien Mohammed EL BISATIE, paru chez Actes Sud en 2014.
“Une lumière chétive qui ne révèle rien”, titre de l’une des nouvelles de ce recueil, définit parfaitement l’art délicat de ce grand auteur égyptien. Tout, êtres et choses, y baigne dans une lueur crépusculaire, toutes les joies et toutes les peines du jour sont comme suspendues en attendant la tombée de la nuit. Mais en prétendant ne rien dévoiler, El-Bisatie est celui qui sonde le mieux les cœurs des petites gens de son pays, hommes et femmes, paysans et citadins, en choisissant chaque mot avec parcimonie, sans jamais hausser le ton, ni nous suggérer ce que nous devons penser. Ses nouvelles sont le plus souvent courtes, ramassées sur l’essentiel, ne dépassant que très rarement les dix pages. On a d’abord l’impression qu’il ne s’y passe rien, mais le lecteur attentif s’aperçoit qu’elles fourmillent d’événements et de notations furtives dont on ne comprend le sens qu’à la chute.
Cette anthologie, composée pour l’essentiel par l’auteur lui-même avant sa mort, retrace son itinéraire dans l’art difficile de la nouvelle pendant une quarantaine d’années. Ces textes raviront les lecteurs exigeants qui ont apprécié La Clameur du lac, Derrière les arbres ou La Faim.
Source : site de l’éditeur.
La Faim (mars 2011)
Le ventre vide mais le corps souple et l’esprit vif, Zaghloul passe son temps à rendre service aux autres sans rien leur demander en échange. Il lui arrive de croiser des étudiants dont les discussions le font réfléchir, de provoquer un notable bigot par des questions inconvenantes, de travailler aussi pour un riche obèse, et de calmer sa faim pendant quelques semaines avant que la mort de son bienfaiteur le renvoie à sa condition première.
Sa femme, Sakina, n’a pas plus de chance auprès du veuf impotent qui lui a procuré le travail dont elle rêvait mais qui meurt aussitôt. Et il en de même pour le fils, Zahir, dont l’ami Mitron est licencié pour lui avoir promis, moyennant le nettoyage du four, d’emporter chez lui des galettes de pain à moitié brûlées.
En trois séquences consacrées successivement au père, à la mère et au fils, Mohammed el-Bisatie raconte en peu de mots, avec une pointe d’humour noir, la vie dans un village égyptien d’une famille extrêmement pauvre et qui manque de tout – de pain, de considération, de liberté – mais qui parvient malgré tout à conserver sa dignité.
Unanimement salué à sa parution, ce roman a obtenu le Prix international du roman arabe de 2009.
Mohammed El-Bisatie, La Faim, roman traduit de l’arabe par Edwige Lambert, Actes Sud, 2011, 128 pages.
Pour compléter, nous vous proposons deux artiles concernant ce roman :
- Mohammed El-Bisatie : La faim et l’écriture transforment l’Egypte, en français, sur le site de rfi.
- الروائي محمد البساطي : روايتي جوع صرخة ضد الجميع, en arabe, sur le site نقطة ضوء.
D’autres nuits (avril 2006)
Images brèves, fugitives, où l’on voit une femme égyptienne, Yasmine, s’attacher à recueillir, classer, exposer des objets qui témoignent d’univers révolus ou en voie de l’être.
Mohammed El-Bisatie, D’autres nuits, roman traduit de l’arabe par Edwige Lambert, Actes Sud, 2006, 200 pages.
Les Bruits de la nuit (février 2003)
Une jeune veuve, dont le mari est mort à la guerre, reconstitue par bribes la mémoire de son village – et celle de l’Egypte.
Mohammed El-Bisatie, Les Bruits de la nuit, roman traduit de l’arabe par Edwige Lambert, Actes Sud, 2003, 168 pages.
Derrière les arbres (janvier 2000)
Moussad surprend sa femme dans les bras du fils du boucher. Il se lance aux trousses de l’amant, décidé à le tuer pour laver son honneur. La poursuite haletante connaîtra une issue inattendue.
Mohammed El-Bisatie, Derrière les arbres, roman traduit de l’arabe par Edwige Lambert, Actes Sud, 2000, 132 pages.
La Clameur du lac (octobre 1996)
Sur un mode légendaire, l’évocation, en quatre récits, d’un lac auprès duquel vit un monde de pêcheur et de petites gens, aux environs de Port-Saïd.
L’auteur a obtenu pour cet ouvrage l’un des plus grand prix littéraires égyptiens.
Mohammed El-Bisatie, La Clameur du lac, roman traduit de l’arabe par Edwige Lambert, Actes Sud, 1996, 144 pages.
Source de l’information : site de l’éditeur.